Durant
la Seconde Guerre mondiale, la France bien qu'occupée par les troupes
nazies, se maintient en tant qu'Etat français à travers le régime de
Vichy. Celui-ci dépend et collabore activement avec l'ennemi, mais
conserve une autorité sur la zone libre, située au Sud de la ligne de
démarcation (du moins jusqu'en novembre 1942, date à laquelle les
troupes allemandes occupent l'ensemble du territoire). A ce titre, il
est en droit d'y exercer sa propre répression, ce qu'il fait, à
l'encontre de ceux qui remettent en cause son autorité. De leur côté,
et en dépit de la collaboration étroite qui existe entre Etat français
et autorités nazies, les Allemands mettent en place leur propre système
répressif . Il existe donc une double répression : celle de l'autorité
allemande qui bénéficie du soutien de Vichy, et celle de l'autorité
française elle-même, chacune d'entre elles disposant de ses
organes
de
répression.
( ... suite du texte sous la carte de
France ... )
( ... cliquez sur la carte de France
pour accéder au département du Cher ... )
Cette
double répression très active,
s'applique
à de nombreux faits,
qu'ils soient contre l'autorité allemande ou contre l'autorité
française. Les actes de résistance à l'encontre de l'ennemi sont
susceptibles d'être sanctionnés à la fois par les Allemands et par les
forces françaises, tandis que ceux qui visent l'Etat français ne
peuvent
être pris en charge que par Vichy.
La
répression
concerne des faits parfois "minimes", parfois même elle n'est
que la réponse arbitraire de régimes qui pratiquent une politique de
terreur sur les populations civiles. Elle s'intensifie au cours de la
période à la faveur de la remise en cause progressive des autorités.
Que ce soit un non respect des lois, un propos hostile au régime,
l'adhésion à une idéologie différente telle que le communisme ou une
action directe,
les
sanctions
sont immédiates et
s'appliquent
partout.
En
ce qui nous
concerne, nous avons choisi d'étudier plus
spécifiquement le département du Cher qui nous est apparu intéressant à
plusieurs titres notamment parce qu'il porte encore aujourd'hui la
cicatrice de la ligne de démarcation alors que le parti communiste
était très fortement enraciné dans ce département.
Pour
notre travail
nous avons pu bénéficier des ressources présentes au
nouveau musée de la Résistance et de la Déportation du Cher, aux
archives départementales,
ainsi que de témoignages directs ou indirects de personnes qui ont
vécues ces "années noires". Ce travail est loin d'être exhaustif. Parti
de quelques lieux symboliques, il a évolué par la suite à la faveur des
sources à notre disposition et de nos rencontres.
Travail réalisé par
Anne-Lise, Clara, Léanna, Pauline, Corentin et Etienne, élèves en classe de seconde au lycée Marguerite de Navarre.