À mi-parcours de la COP, on vous présente les positions de quelques états participants sous la forme d’une vidéo.
Voici le script :
Commençons par les États-Unis : Joe Biden absent de la COP28, préfère se concentrer sur l’élection de l’année prochaine. Cependant la délégation états-unienne a promis 53 millions de dollars pour soutenir 23 villes de pays en développement. 2,3 milliards de dollars ont été promis pour développer les secteurs durables.
Le président du Brésil Lula souhaite : "arrêter la déforestation et produire plus" pour cela il cherche à réhabiliter des zones agraires laissées à l’abandon.
Lula a également proposé la création d’un fond pour protéger les forêts tropicales. Pour cela, 80 pays dans le monde recevront de l’argent selon leur nombre d’hectares afin de financer leur protection. Mais en contrepartie, pour un hectare déforesté, le pays doit payer une amende correspondant à cent fois la quantité d’argent reçu pour un hectare de forêt.
En Argentine, l’ultra libéral nouvellement élu, Javier Milei, sera investi 2 jours avant la fin de la COP28 et dans son éco-scepticisme il a déjà prévu de rappeler la délégation argentine présente à Dubaï.
Par ailleurs : à ce stade de la COP, la voix de l’Afrique ne se fait pas beaucoup entendre. Cependant certains pays se démarquent, par exemple le Kenya s’engage à être le porte-parole de l’Afrique, avec des revendications claires et précises : le changement doit s’opérer maintenant. Le Gabon, le Congo et la République démocratique du Congo, ils demandent la création d’un marché du carbone forestier. C’est surtout les voix des célébrités qui se font le plus entendre. Notamment, la jeune rappeuse sénégalaise Oumy Gueye, et la militante "écoféministe" rwandaise Ineza Umuhoza Grace. Ces personnalités utilisent leur influence pour dénoncer les conditions environnementales des régions d’Afrique comme le Sahel et le Rwanda. La majorité des pays du continent ont un objectif commun. Plus d’une vingtaine de pays africains ont soutenu l’appel mondial lancé samedi 2 décembre, pour tripler les capacités d’énergies renouvelables et doubler l’efficacité énergétique d’ici à 2030. Ce qui a de fortes chances de figurer dans la décision finale.
Quant aux Émirats Arabes Unis, ils sont le pays hôte mais aussi l’un des dix premiers pays exportateurs de pétrole ce qui est paradoxal. Cette COP a donc été beaucoup critiquée, même avant son ouverture, et a été présenté comme la “COP du pétrole”. Certaines ONG ont donc incité à la boycotter. Cependant, les Émirats Arabes Unis ont entamé une reconversion économique depuis le début d’année en réduisant la part d’hydrocarbures dans leur PIB : elle est passée de 70% dans les années 70 à 17% en 2023 !
Lors de cette COP, l’un des sujets principaux est la sortie des énergies fossiles. Cependant, l’Arabie Saoudite se dit « absolument » opposée à un accord portant sur cette sortie. Cette position est logique puisque ce sont les premiers exportateurs de pétrole au monde.
Passons à la position de l’ONU : suite au rapport publié par le GIEC en 2022, António Guterres a plusieurs ambitions pour la COP 28. Il appelle à une coopération des Etats pour agir rapidement et de façon conséquente contre le réchauffement climatique. Il exhorte les pays à réduire leur émission de gaz à effet de serre pour que respecter les accords de Paris. l’augmentation de la température ne dépasse pas 1,5 degrés. Sans cela les températures augmenteront de 3°C. L’ONU souhaite que le fond “pertes et préjudices” soit alimenté à hauteur de 40 milliards de dollars par an d’ici à 2050. L’ONU réclame donc une transition rapide vers les énergies renouvelables et une meilleure gestion de l’agriculture.
Voilà pour notre bilan de mi-parcours, à bientôt pour de prochaines aventures.