Vendredi 31 mars dernier, les élèves de Terminale qui ont choisi la spécialité Humanités, Littérature et Philosophie ont eu l’opportunité de rencontrer Katrina Kalda, auteure du roman La Mélancolie du monde sauvage, paru en 2021, aux éditions Gallimard.
Inscrite dans le dispositif Lycéens, apprentis, livres et auteurs d’aujourd’hui, cette rencontre s’est déroulée après que nous avons tous eu le temps de nous plonger dans ce roman qui suit le parcours de Sabrina, artiste dont l’existence et les créations semblent incarner une tension permanente entre la laideur et la beauté, la brutalité et la douceur, la passivité et le sursaut.
Concentrant, dans un premier temps, le dialogue autour de l’intrigue du roman, des personnages, nous avons pu proposer à Katrina Kalda des interprétations personnelles qui l’ont surprise et amenée à rappeler que toute lecture est valable et valide. Notre lecture nous a conduits précisément à des interprétations, avec des sensibilités divergentes, qui se sont mêlées à celle de Katrina Kalda qui a peut-être (re)découvert des chemins qui ne lui étaient pas ou plus familiers.
Nous avons également pu converser longuement autour de l’écriture et du rapport que Katrina Kalda entretient avec son art, sa manière de travailler, de tout ce qui permet l’aboutissement de son œuvre. Elle a notamment évoqué le fait que l’écriture au brouillon est au centre de la création d’un roman, des carnets de notes qui recueillent des impressions, idées éparses, des influences ou interrogations qu’elle peut ainsi intégrer à son œuvre. Pour La Mélancolie du monde sauvage, Katrina Kalda a aussi rencontré de nombreux artistes, notamment des plasticiens, ce qui lui a permis d’entendre des témoignages sur de la place des femmes dans ce milieu.
Pour nous, sensibles à la littérature et la création, cette rencontre a été une réelle opportunité de découvrir l’atelier de l’écrivain, les coulisses de l’élaboration d’un roman, à partir de son idée originelle jusqu’à son aboutissement, en passant par tout ce qui l’influence, les difficultés rencontrées. Le témoignage précieux et sincère de Katrina Kalda nous rend plus sensible au travail de l’écrivain, nous permet de mieux comprendre ce qu’est une œuvre.
Je tiens à remercier, au nom de toute la classe, Katrina Kalda qui a accepté cette rencontre et qui nous a parlé de son œuvre avec enthousiasme et générosité, Julie Germain qui œuvre à Ciclic pour nous permettre de vivre ces beaux moments, ainsi que Madame Telyczka et nos professeurs documentalistes qui nous ont permis une approche différente de l’étude littéraire à travers ce projet.
Emma D. (élève de THLP)